Dix associations provenant de toute la Normandie, Magène, les Amis du donjon (Bricquebec), l’Université populaire normande du Coutançais, l’atelier langue normande de l’UIA de Caen, le Temps de Lire (Athis-de-l’Orne), la Chouque (Saint-Philbert-sur-Risle), la Fédération des jeux et sports normands, le Prêchi Normand de Paris, l’Université rurale cauchoise (Yvetot), le Pucheux (Fontaine-le-Bourg), et quelques individuels, se sont réunis hier à Caen afin de créer la Fédération des Associations pour la Langue normandE, la FALE.
En normand, la fale, c’est l’estomac et ceux qui viennent de se regrouper n’en manquent pas. « Il s’agit de fédérer toute personne physique et personne morale dont l’objectif est de défendre et de promouvoir la langue normande » explique Pascal Grange de l’association La Chouque. « En créant cette fédération, nous espérons insuffler une dynamique autour de la langue normande et inciter la Région et les autres collectivités territoriales à adopter une politique de revitalisation » ajoute-t-il.
Un bureau provisoire a été nommé et différentes commissions ont été créées : enseignement en normand, panneaux en normand, supports pédagogiques, nouveau vocabulaire normand, relation avec les élus, communication, médias, échanges entre associations.
Gros sujet d’actualité : en 2015, quelques communes normandes ont installé des panneaux d’entrée de village en normand. Comme Barfleur (Barflleu) et Hémevez (R’Homeva) dans la Manche ou Brestot (Brétot) dans l’Eure. Pour les présents à la réunion, il est indispensable que d’autres communes se décident à poser des panneaux bilingues, mais certains élus s’y refusent déjà, ayant peur de passer pour des « ringards » ou des « péquenauds »… Décidément, l’État n’a pas besoin de travailler à l’éradication du normand, les Normands s’en chargent eux-mêmes… enfin pas tous heureusement, et la FALE est en est la preuve !