Les potiers de retour à Bricquebec en 2021

Pendant deux jours, Bricquebec va accueillir pour la septième fois le marché des potiers organisé par l’association des Amis du donjon, un rendez-vous estival désormais incontournable dans le Cotentin. L’édition 2020 avait été un gros succès avec près de 4 000 visiteurs.

L’édition 2021 aura lieu sur deux jours, les dimanche 1er août, de 10 heures à 18 heures, et lundi 2 août, de 9 heures à 18 heures, en plein air, dans le cadre de l’Avenue Matignon.

Ici l’affiche de la manifestation.

Ici le plan d’accès au marché des potiers.

Une quarantaine de potiers-céramistes, dont cinq nouveaux, seront présents cette année. Les femmes potières du peuple lenca (Honduras) seront à l’honneur, représentées par Alessandra Foletti, anthropologue et elle-même céramiste s’inspirant des motifs des montagnards voisins des Mayas. Bien évidemment, des potiers d’Alsace, de Paris, des Charentes, de Bretagne et de toute la Normandie seront présents, et notamment Lydie Chouteau dont l’atelier est à Bricquebec, tous impatients de présenter leurs dernières productions au public du Cotentin. Grès, faïence, porcelaines, poteries utilitaires ou décoratives, il y en aura pour tous les goûts.

Plusieurs animations sont prévues. Les visiteurs pourront acheter une pièce, en réaliser l’émaillage et en surveiller la cuisson, tandis que les enfants pourront s’initier au tournage avec Daniel Dussart ou faire du modelage avec Cyril-John Rousseau. Il sera possible de jouer aux jeux normands de l’association Tec-Nor.

La salle Jean-Éliard abritera une exposition de pièces exceptionnelles prêtées par les participants au marché.  Une rétrospective des dessins et peintures de Philippe Gaudrot, un artiste bricquebétais récemment disparu sera également proposée ainsi qu’une exposition de photos, Les goules de haies. Enfin, plusieurs auteurs en langue normande y dédicaceront leurs livres et il sera possible de compléter sa collection de la revue d’histoire locale La Voix du donjon.

En lien avec la préfecture, les organisateurs ont fait le nécessaire pour que le public soit accueilli dans le respect des normes sanitaires liées à la pandémie de Covid-19. Les stands seront nettement séparés les uns des autres et il y aura un sens unique de visite. Le port du masque sera obligatoire mais, comme l’exposition-vente se déroule en plein air, il ne sera exigé de pass sanitaire. Celui-ci pourrait par contre être demandé pour entrer dans la salle Jean-Éliard si l’affluence y dépasse les cinquante personnes.

Vu le contexte, pour beaucoup d’exposants, il s’agira seulement du premier marché de l’année, merci de venir les soutenir en respectant les gestes barrières.

Crèpes et boissons seront proposées aux visiteurs par les Amis du donjon de Bricquebec, aidés par nos amis des associations Les Godiâos de Saussemesnil et les Amis de l’ancienne baronnie de Néhou.

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Le Petit Nicolas en normand !

A l’invitation du la Région Normandie, avait lieu, le 24 septembre dernier, le lancement officiel du livre Le P’tit Colas, la version en normand du célèbre ouvrage de Sempé et Goscinny Le Petit Nicolas. La version bilingue normand/français est la 24ème publiée en langue régionale par les éditions IMAV créées par Anne Goscinny, la fille du célèbre auteur.

Dans les locaux de la librairie l’Armitière à Rouen, étaient présents : Hervé Morin, président du Conseil régional, Édouard de Lamaze, son vice-président, chargé du dossier « Langue normande », ainsi que Jean-Pierre Montreuil, Guy Pichon, Joël Hallet et Alain Bavay, les quatre traducteurs du projet (et membres de l’Atelier langue normande des Amis du donjon).

La maison d’édition était représentée par Aymar du Chatenet et la Fédération des Associations pour la Langue normandE (FALE) par Jean-Philippe Joly.

C’est le normand du Cotentin qui a été choisi pour ce projet

Après les interventions de l’éditeur et d’Édouard de Lamaze, Jean-Philippe Joly a lu en normand quelques extraits du P’tit Colas. Hervé Morin a ensuite clôturé la réception en soulignant que ce projet faisait parte des initiatives menées pour redonner aux Normands la fierté de la Normandie. Il a ajouté que la langue fait partie du patrimoine immatériel à défendre et qu’il ne faut pas l’abandonner sous prétexte qu’elle risque de disparaître : le patrimoine est un tout que les Normands doivent se réapproprier pour le protéger.

Le livre est disponible dans les librairies au prix de 15 €. Vous pouvez l’obtenir également par correspondance auprès des Amis du donjon, mais il vous faudra y ajouter 5 € pour les frais de port.

Quelques photos du lancement :

 

Vikland à Saint-Sauveur-le-Vicomte

Peu de petits bourgs peuvent s’enorgueillir de présenter un patrimoine aussi prestigieux que celui de Saint-Sauveur-le-Vicomte. Qu’on en juge : un château médiéval bien préservé, une abbaye créée au XIe siècle, sauvée de la ruine au XIXe, une église paroissiale ancienne et un bourg comportant de nombreuses demeures intéressantes malgré les destructions irréparables de juin 1944.

Et tout cet ensemble a été le cadre d’une histoire mouvementée qui nous est aussi présentée de manière attractive, avec ses personnages hauts en couleurs. Bref, une synthèse nécessaire mise à la disposition de tous avec des illustrations bien choisies. Un numéro réalisé en collaboration avec le Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin.

Le sommaire est complété par un point sur les recherches  sur le site d’Alauna. Une association pour sa mise en valeur vient d’ailleurs de se créer comme nous l’avons déjà indiqué dans un récent billet. Enfin, la page grammaire de la langue normande est cette fois consacrée au pronom personnel dont l’usage est sensiblement différent de ce qu’il est en français.

Un numéro de Vikland à se procurer de toute urgence et une visite à programmer pour cet été.

 

Vikland explore un peu plus la Hague

Dans ce N° 32, la revue Vikland poursuit sa déambulation dans la Hague. Au sommaire, toujours une découverte de monuments peu connus et cachant pourtant des vestiges anciens, tels l’ancien presbytère de Flamanville et le prieuré d’Héauville, où des parties médiévales sont bien présentes, mais aussi l’église de Digulleville dont le clocher est antérieur à l’époque romane.

C’est aussi l’occasion de mieux connaître Guillaume de Digulleville, un moine originaire du lieu qui était l’un des plus célèbres auteurs de la fin du Moyen Âge. Un aperçu aussi sur des familles qui ont habité de belles demeures haguaises, et notamment les Jallot de Beaumont qui ont fourni plusieurs corsaires peu scrupuleux. Le patrimoine agricole n’est pas oublié avec un article sur les pommes et le cidre, ainsi que le patrimoine maritime avec la restauration du bautier Le Saint Maurice.

N’oublions pas une mise au point sur la réputation de contrebandiers attribuée un peu à la légère aux habitants de la Hague. Enfin, « Apprendre le normand » nous parle cette fois-ci des articles et  pronoms démonstratifs, toujours mis en situation.

Des articles écrits par des spécialistes, accessible à tous, des illustrations choisies, la revue Vikland va toujours plus loin dans la découverte du Cotentin.

La deuxième rencontre des parlers normands à Rouen

Vue d’une partie de l’assemblée durant le discours d’Hervé Morin

Le 11 janvier dernier, le président du Conseil régional de Normandie, Hervé Morin, réunissait pour la deuxième fois l’ensemble des acteurs engagés dans la sauvegarde du normand. Après Caen en 2019, c’est cette fois à Rouen que la rencontre avait lieu.

La journée a commencé par la présentation du cinquième tome de l’Atlas Linguistique de Normandie, aboutissement d’un travail commencé il y a plusieurs décennies. Ensuite, Nicolas Abraham, président de la FALE (Fédération des Associations pour la Langue normandE), est revenu sur le contenu de la convention signée avec la Région et sur les premières réalisations qu’elle a permises. Parmi celles-ci, la mise en place des « Cafés normands », moments d’échanges sur la langue se révèle un succès à travers la région.

Autre point d’actualité, la mise en place d’un « Conseil scientifique et culturel des parlers normands », composé de linguistes, d’historiens, d’érudits et de locuteurs, s’assurera de la rigueur des initiatives entreprises. Il siègera au sein de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines de l’Université de Caen. L’un des premiers dossiers sera l’encouragement à faire figurer le nom des communes en normand à l’entrée des villes et villages.

Autre sujet crucial, l’enseignement du normand qui se heurte à une attitude plutôt réticente du Rectorat. Christian Hahn, président du Conseil culturel d’Alsace, est venu parler des difficultés rencontrées dans sa région et des conventions signées avec l’Éducation nationale pour l’enseignement précoce de l’alsacien à l’école.

Ces échanges se sont clôturés par un intermède musical offert par les 39 enfants du regroupement scolaire de Pierreville / Saint-Germain-le-Gaillard / Le Rozel avec le concours de Théo Capelle, Jean-Louis et Manuela Dalmont.

 

Le deuxième colloque régional sur la langue normande

À l’invitation de la Région Normandie et de la Fédération des Associations pour la Langue normandE (FALE), la deuxième rencontre régionale des parlers normands se tiendra le samedi 11 janvier 2020 de 9 h 30 à 15 h 00 dans les locaux de l’Hôtel de région, 5 rue Robert Schuman à Rouen (accès détaillé sur le site de la région). Entrée libre.

Un premier bilan de la convention signée entre la Région et la FALE sera présenté. Seront également abordés la création d’un atlas linguistique des parlers normands et les actions à envisager en direction de la jeunesse. Le programme détaillé est téléchargeable ici.

Animation chantée en normand par le groupe Magène et les enfants du regroupement scolaire Pierreville / Le Rozel / Saint-Germain-le-Gaillard (Manche).

Venez nombreux ! À bientôt.

 

 

Le Bout de la Hague dans Vikland

Avec son N° 31, Vikland est de retour dans la Hague et se consacre plus particulièrement à l’extrémité de la péninsule. Des articles précieux sur la préhistoire, les églises de Jobourg et Auderville, le corsaire François Médard Racine, la station SNSM de Goury encadrent une présentation des paysages de ce bout de terre.

À noter également la poursuite par Rémi Pézeril de la rubrique « Apprendre le normand » qui présente les bases de la langue de manière simple et pratique.

Encore une plongée très illustrée dans le patrimoine du Cotentin.

Assemblée générale des langues d’oïl à Bricquebec

À Bricquebec, les 9 et 10 novembre derniers, les délégués des langues picarde, normande, gallèse, poitevine et bourguignonne ont tenu l’Assemblée générale annuelle de la fédération DPLO, à l’invitation des Amis du donjon et de l’association Magène.

Depuis 1981, DPLO (Défense et Promotion des Langues d’Oïl) agit auprès des élus nationaux et régionaux pour la reconnaissance et le développement des langues régionales dites d’oïl qui ne bénéficient pas, de manière scandaleuse, du statut accordé au breton, au basque ou à l’alsacien par exemple.

Si le picard et le gallo (Bretagne orientale) bénéficient d’une aide apportée par les conseils régionaux concernés, la situation est difficile en Poitou et en Bourgogne. Depuis peu, le normand est dans une situation intermédiaire suite à la convention signée par la FALE avec le Conseil régional de Normandie. Toutefois, la question de l’enseignement des langues d’oïl reste bloquée par l’Éducation nationale.

L’assemblée générale a adopté un texte, Douze constats et douze propositions, qui sera envoyé aux Régions concernées pour les sensibiliser et demander leur soutien face à l’attitude rigide de l’État sur le sujet.

Le samedi soir, une soirée conviviale a rassemblé les conteurs et chanteurs des cinq régions présentes pour le plus grand plaisir de tous.

 

Cent numéros de la Voix du donjon !

Quelques uns des cent numéros de la revue

Un chiffre rond qui rappelle que, depuis 1993 (plus de 25 ans !), l’association des Amis du donjon et du pays de Bricquebec a publié sans discontinuer documents, articles et illustrations sur de nombreux sujets inédits touchant l’histoire, la culture et le patrimoine de Bricquebec et des treize autres communes du canton historique.

Au début simple bulletin photocopié de 20 pages, agrafé sous une couverture pré-imprimée, la revue va s’améliorer au fil des ans. En 1998 apparait une couverture personnalisée et partiellement en couleur. En 2001, la couverture passe à l’impression couleur totale et la pagination monte à 24 pages, puis 32 pages à la fin 2003 et même 36 pages un an plus tard.  En juin 2007 (N° 53), la revue passe entièrement à la couleur.

Les cent numéros de la revue représentent 3 096 pages imprimées pour 485 articles rédigés, le plus souvent par les membres de l’association, sur le patrimoine bâti, les événements, les personnages qui ont marqué le pays de Bricquebec, de la préhistoire au XXIe siècle. Une véritable encyclopédie sur la culture locale, exceptionnelle en France !

En 2005 apparait le premier hors-série annuel en normand, La Voué du dounjoun,  permettant la diffusion des travaux de l’Atelier langue normande de l’association. Le quinzième numéro doit paraître à la fin de cette année 2019.

Les sommaires et les couvertures des 100 premiers numéros de la revue peuvent être consultés sur ce site. Il en est de même pour les sommaires des hors-séries en normand et leurs couvertures.

Des formulaires sont disponibles pour commander des numéros de la revue ou bien pour contracter un abonnement.

Et bientôt un exceptionnel N° 101 ouvrant un nouveau chapitre pour les Amis du donjon et du pays de Bricquebec. Vous vous intéressez à l’histoire et au patrimoine ? Venez nous rejoindre, de nombreuses recherches restent à entreprendre !

 

Le marché des potiers 2019 à Bricquebec : c’est pour bientôt !

Le 5ème marché des potiers de Bricquebec ouvrira ses portes les dimanche 4 (de 10 h à 18 h) et lundi 5 août 2019 (de 9 h à 18 h). Les 36 exposants accueilleront les visiteurs sous l’ombre protectrice des arbres de l’avenue Matignon, en haut de la grande place Sainte-Anne, près du cinéma et du stade. Entrée gratuite.

Vous y trouverez de beaux objets à usage domestique ou décoratif à offrir (ou à vous offrir), de réelles créations d’art avec des formes captant la lumière et des couleurs fabuleuses obtenues à l’aide de techniques d’émaillage élaborées. Le promeneur en prendra plein les yeux et l’acheteur trouvera des vases, assiettes, godiâos, moques, guichouns, abaisses, lampes, bijoux en céramique, illustrées de chats, poissons… où l’humour n’est jamais loin. Les prix restent très raisonnables au regard des heures nécessaires aux opérations successives, de la maîtrise de techniques sophistiquées, des coût de fabrication et de déplacement, à travers la France pour certains. Et puis, la poterie est inusable et ne laisse pas de déchets polluants. Et pourquoi ne pas décorer votre toit de ces tuiles faîtières, traditionnelles dans le Cotentin, parfois revisitées avec malice !

Téléchargez ici l’affiche en normand et la liste des potiers et potières présents.

Également au programme de ces deux journées :

  • Une exposition au Chartrier du château des plus belle pièces sélectionnées par les exposants.
  • Un atelier de modelage pour les enfants animé par Cyril-John Rousseau avec une nouveauté : la réalisation de jarres à la corde.
  • Un atelier de tournage animé par Daniel Dussart : mettez la main à la pâte !
  • Démonstration de tournage de « jarres à la corde » par Sébastien Rouen et Emmanuelle Artu.
  • Des jeux normands en bois en haut de l’avenue Matignon avec l’association Tec-Nor (grande carambole, boules de hasard, etc.)
  • Des expositions dans la salle Jean-Éliard sur les auteurs en normand d’hier et d’aujourd’hui, ainsi que le pays de Bricquebec en 1939-1945.
  • Une exposition en plein air présentant les potiers de Néhou (les potyis de Mourot) est déjà installée sur la Voie verte.
  • La découverte des revues et des actions des trois associations Les Godiâos de Sauxemesnil, Les Amis de l’Ancienne Baronnie de Néhou et Les Amis du donjon et du pays de Bricquebec.

Voilà pourquoi l’équipe de bénévoles se mobilise pour organiser ce marché d’une ampleur unique en Cotentin.

Galettes et bouon beire coume dé couteume !

Et le lundi matin, vous pourrez aller voir les potiers après avoir fait vos emplettes au marché hebdomadaire de Bricquebec, l’un des plus courus du Cotentin l’été.