Le 11 janvier dernier, le président du Conseil régional de Normandie, Hervé Morin, réunissait pour la deuxième fois l’ensemble des acteurs engagés dans la sauvegarde du normand. Après Caen en 2019, c’est cette fois à Rouen que la rencontre avait lieu.
La journée a commencé par la présentation du cinquième tome de l’Atlas Linguistique de Normandie, aboutissement d’un travail commencé il y a plusieurs décennies. Ensuite, Nicolas Abraham, président de la FALE (Fédération des Associations pour la Langue normandE), est revenu sur le contenu de la convention signée avec la Région et sur les premières réalisations qu’elle a permises. Parmi celles-ci, la mise en place des « Cafés normands », moments d’échanges sur la langue se révèle un succès à travers la région.
Autre point d’actualité, la mise en place d’un « Conseil scientifique et culturel des parlers normands », composé de linguistes, d’historiens, d’érudits et de locuteurs, s’assurera de la rigueur des initiatives entreprises. Il siègera au sein de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines de l’Université de Caen. L’un des premiers dossiers sera l’encouragement à faire figurer le nom des communes en normand à l’entrée des villes et villages.
Autre sujet crucial, l’enseignement du normand qui se heurte à une attitude plutôt réticente du Rectorat. Christian Hahn, président du Conseil culturel d’Alsace, est venu parler des difficultés rencontrées dans sa région et des conventions signées avec l’Éducation nationale pour l’enseignement précoce de l’alsacien à l’école.
Ces échanges se sont clôturés par un intermède musical offert par les 39 enfants du regroupement scolaire de Pierreville / Saint-Germain-le-Gaillard / Le Rozel avec le concours de Théo Capelle, Jean-Louis et Manuela Dalmont.