À Bricquebec, les 9 et 10 novembre derniers, les délégués des langues picarde, normande, gallèse, poitevine et bourguignonne ont tenu l’Assemblée générale annuelle de la fédération DPLO, à l’invitation des Amis du donjon et de l’association Magène.
Depuis 1981, DPLO (Défense et Promotion des Langues d’Oïl) agit auprès des élus nationaux et régionaux pour la reconnaissance et le développement des langues régionales dites d’oïl qui ne bénéficient pas, de manière scandaleuse, du statut accordé au breton, au basque ou à l’alsacien par exemple.
Si le picard et le gallo (Bretagne orientale) bénéficient d’une aide apportée par les conseils régionaux concernés, la situation est difficile en Poitou et en Bourgogne. Depuis peu, le normand est dans une situation intermédiaire suite à la convention signée par la FALE avec le Conseil régional de Normandie. Toutefois, la question de l’enseignement des langues d’oïl reste bloquée par l’Éducation nationale.
L’assemblée générale a adopté un texte, Douze constats et douze propositions, qui sera envoyé aux Régions concernées pour les sensibiliser et demander leur soutien face à l’attitude rigide de l’État sur le sujet.
Le samedi soir, une soirée conviviale a rassemblé les conteurs et chanteurs des cinq régions présentes pour le plus grand plaisir de tous.