Sur les traces de Ramon, de la Catalogne à Bricquebec

Marie-Josée Bruch, Paulette Delacour et Michel Philippot à l’exposition sur la Voie verte à Bricquebec, devant le panneau relatant l’histoire de Ramon Bruch (1906-1985)

Un jour de l’été 1943, Gustave Philippot, fermier au Boulay à Bricquebec, découvre près de chez lui un fugitif affamé. Il s’agit de Ramon Bruch, un Catalan espagnol d’une trentaine d’années. En 1939, il a fui les troupes franquistes en passant les Pyrénées et a été interné dans le sud de la France comme des milliers de ses semblables. Lorsque la zone dite « libre » est envahie en novembre 1942, il tombe aux mains des Nazis qui l’envoient au camp de travail d’Aurigny. Le long de la côte de Cattigny, il réussit à sauter discrètement du camion qui l’emmène à Cherbourg. La famille Philippot va le cacher sous les habits d’un ouvrier agricole jusqu’à la Libération. Il restera à la ferme jusqu’en 1947, lorsqu’il retrouvera la trace de son frère installé dans l’Aude.

Michel, le petit-fils de Gustave Philippot, a mené l’enquête sur les traces de Ramon. Il a pu reconstituer son parcours et retrouver sa famille. Avec sa tante, Paulette Philippot-Delacour, qui a bien connu le fugitif, et le soutien des Amis du donjon, il a accueilli sa petite-nièce, Marie-Josée Bruch, le 22 mai dernier à Bricquebec. Ils ont successivement visité la ferme du Boulay, la maisonnette où Ramon s’était caché à l’origine, et l’exposition 1939-1945 sur la Voie verte où un panneau est consacré à son histoire.

Michel Philippot a publié le résultat détaillé de ses recherches dans le numéro 100 de la Voix du donjon sous le titre Un Républicain espagnol s’évade à Bricquebec !

 

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