Les 23 et 24 novembre derniers, le village de Varenguebec a fêté le 100e anniversaire de la disparition de François Énault, enfant du pays, artiste et conteur en langue normande.
Le vendredi 23, l’exposition des œuvres du peintre dans la salle de la mairie a fait l’objet d’un commentaire parsemé d’anecdotes par l’érudit Claude Godefroy, grand connaisseur du personnage. Une promenade a ensuite conduit les nombreuses personnes présentes vers l’église où François Énault a été baptisé en 1869, puis vers sa tombe, et enfin vers sa maison natale, c’est à dire l’école de l’époque où son père était instituteur.
Rendez-vous était ensuite donné à la salle des fêtes où près de 150 personnes ont assisté à la remise du Prix littéraire du Cotentin 2018 à Jean-Pierre Le Goff, philosophe et sociologue originaire d’Équeurdreville, pour son ouvrage La France d’hier : récit d’un monde adolescent des années 1950 à mai 68, centré sur sa jeunesse en Normandie.

Au premier rang, dans la salle d’exposition, de gauche à droite, Jean Levallois (président du Prix littéraire du Cotentin), Françoise Hamel (membre du jury), Claude Godefroy (secrétaire du prix littéraire et organisateur de l’hommage à François Énault), Jean-Pierre Le Goff (lauréat) et Jean-François Le Grand (ancien président du Conseil général)
Le samedi 24 après-midi, une bonne centaine de personnes étaient présentes dans la salle des fêtes de Varenguebec pour une conférence de Céline Guénolé. La conférencière, qui vient d’ailleurs de sortir une biographie du personnage, a retracé le parcours de François Énault, peintre, dessinateur de presse, journaliste, rédacteur en chef d’un grand hebdomadaire à Paris, mais profondément attaché à son Cotentin, créateur avec Louis Beuve du Bouais-Jan et conteur savoureux en normand, l’un des premiers à avoir écrit dans sa langue natale.
La conférence était précédée et suivie de l’interprétation de textes de François Énault par une troupe d’habitants de la commune. Les acteurs ont été largement ovationnés par un public qui n’a pas boudé son plaisir.
L’exposition était aussi proposée le dimanche 25 et elle a encore connu une fréquentation importante. François Énault est loin d’être oublié par les Cotentinais.