Écrivain, poète, chansonnier, conteur, et plus simplement amoureux de la Normandie, de sa langue et des « petites gens » qui y habitent, René Saint-Clair est décédé le 1er mai dernier à l’âge de 94 ans.
Né en 1923 à Tribehou, dans les marais de Carentan, il était encore très connu dans la Manche où, des années cinquante aux années quatre-vingt, il a animé de nombreuses fêtes ou soirées, seul ou avec le groupe folklorique La Rose au bouais qu’il avait fondé à Avranches. C’est aussi l’époque où sa célèbre chanson Ma Presqu’île est reprise par plusieurs interprètes régionaux.
Il laisse une œuvre importante : poésies, chansons, contes, souvenirs, rédigés en normand comme en français, pour la plupart publiés dans plusieurs ouvrages ou disques édités au fil des années, malheureusement épuisés aujourd’hui.
Citons deux d’entre eux que l’on peut encore trouver sur le marché de l’occasion : Fleurs de joie (1968), un recueil de poésies et de chansons, et Fablenormand (1997), libre adaptation en langue normande de plusieurs fables de La Fontaine. Une biographie lui a aussi été consacrée par Pierre Hamel : Fâot s’ardréchi – René Saint-Clair, le dernier trouvère en langue normande ?, éd. Cheminements, 2004.