La nouvelle municipalité ayant confirmé le principe d’une structure commémorant la catastrophe ferroviaire intervenue dans la nuit du 3 au 4 août 1914 (voir notre billet de septembre 2012), les discussions ont porté sur la nature du monument et sur les conditions de sa réalisation.
L’idée est d’attirer l’attention et d’informer le public sur ce drame où dix-sept jeunes hommes perdirent la vie sans avoir eu le temps de revêtir leur uniforme, un épisode vite éclipsé par l’hécatombe des semaines qui suivirent. Le défi est donc de réaliser un monument qui, sans faire appel à une réalisation hors de prix, soit suffisamment original pour marquer le souvenir de ces soldats qui furent parmi les premiers morts pour la France.
Conçu par Philippe Gaudrot et Rémi Pézeril, après un travail préliminaire de Jacques Blin, le projet consiste en un ensemble de traverses de chemins de fer, matériau rappelant l’ancienne voie ferrée, disposées de manière à faire apparaitre des silhouettes, symboles des morts de cette nuit funeste. Un grand format d’une photo prise au matin de l’accident sera fixée sous plexiglas à l’avant tandis que l’arrière portera un panneau avec une explication détaillée et illustrée des événements de la nuit. L’ensemble sera installé à l’entrée de la voie verte (qui a remplacé la voie ferrée), au carrefour des routes allant à Portbail et à Carteret, à quelques dizaines de mètres du lieu réel de l’accident. Les matériaux seront fournis gracieusement par une entreprise, les accessoires seront acquis à l’aide d’une subvention de l’ONAC et les ateliers municipaux réaliseront la mise en place de l’ensemble.
- Maquette du futur monument
- Emplacement du futur monument
- Après l’accident…
L’inauguration est prévue le samedi 2 août, en parallèle à l’exposition « Bricquebec en guerreS » proposée à la salle Jean Éliard. Si l’installation n’était pas terminée, une préfiguration serait dressée en lieu et place. Une autre manifestation, plus solennelle, devrait avoir lieu le 11 novembre avec la présence de familles de soldats que les Amis du donjon s’efforcent de contacter.
- N° 79
- N° 80
Les numéros 79 et 80 de La Voix du donjon ont commencé à raconter l’histoire de cette nuit du 4 août 1914 à partir d’informations inédites glanées dans les archives de la justice militaire.