Plusieurs initiatives locales sont annoncées pour célébrer le cinquantenaire de la mort du peintre Lucien Goubert (1887-1964).
Né à Flamanville dans une famille de carriers, Lucien Goubert a passé une partie de son enfance à Guernesey avant de revenir à Cherbourg où il commence à travailler. Il suit en parallèle des cours de dessin et de peinture à l’École des beaux-arts de Cherbourg, mais l’art ne pouvant suffire à le faire vivre, il s’installe comme photographe à Bricquebec en 1914. Il y rencontre une Rauvillaise, Marguerite Cornavin, qu’il épouse en 1920. Les années 20 et 30 sont celles de la célébrité. Goubert excelle dans les marines et les scènes de la vie normande. Il expose au Salon à Paris et vend des toiles jusqu’en Amérique. Il réalise aussi quelques affiches commerciales qui font beaucoup pour sa notoriété parmi les Cotentinais. En 1941, le bombardement de son domicile cherbourgeois l’oblige à venir habiter à Rauville-la-Bigot, près de ses beaux-parents. Il y passe les 20 dernières années de sa vie, faisant de fréquents séjours à Flamanville où il s’est aménagé un second atelier.
Sous l’intitulé « Sur les pas de Lucien Goubert, peintre et photographe« , deux expositions vont avoir lieu cet été, l’une au manoir du Tourp, à Omonville-la-Rogue (7 juin au 5 octobre), l’autre au château de Flamanville (21 juin au 28 septembre). Une troisième devrait se tenir aux Archives départementales de Saint-Lô au cours de l’automne, centrée sur le fonds de photographies acquise par le département. Un livre édité par l’association « 3 Angles » est également en préparation.
De leur côté, les Amis du donjon tiennent aussi à marquer ce cinquantenaire. Une exposition autour du peintre devrait être organisée par nos soins à Rauville au début de l’automne. Par ailleurs, nous ne manquerons pas de revenir sur ses séjours à Bricquebec et à Rauville dans les prochaines Voix du donjon.
Les Amis du donjon et du pays de Bricquebec 